Zombie Island


Zombie Story

Zombie Island


Editions Milady, 416 pages, traduction de F. Truchaud, couverture de A. Nikada


Zombie Island est le premier tome d'une trilogie écrite par David Wellington, Zombie Story. Cette trilogie était à la base une fiction écrite sur internet mais qui fut publié du fait de son succès. Il fut publié en France en 2010 par Milady, tout comme les deux autres tomes. La trilogie a été réédité tout au long de l'année 2013.


Dans un monde envahi par les zombies, toutes les grandes nations ont sombré et été envahies par ses créatures morts-vivantes alors que les pays dit du Tiers Monde ont survécu et font parti des rares pays encore libre, comme la Somalie. Dekalb fait parti de ceux qui a rejoint la Somalie avec sa fille dans l'espoir de survivre. En échange de la vie de sa fille, et pour prouver son utilité, il doit faire une mission suicide au cœur même du repaire zombie, New York, afin de trouver des médicaments. Dekalb découvrira qu'il est prêt à tout pour survivre et retrouver sa fille.
Prix : Milady : 7, 60 €

Marion

L'avis de Marion : Zombie Island est ma première lecture sur le thème des zombies et je dois avouer que malgré que j'étais réfractaire, j'ai été agréablement surprise par ce roman.
Tout d'abord, pour une fois, il y a une bonne raison pour que les héros soient seules au milieu de milliers (si ce n'est millions) de zombie avec des armes. C'est l'un des grands défauts des choses qui parlent de zombies – jeux vidéos ou romans – les personnages se retrouvent toujours par on ne sait quel hasard au milieu d'une horde de zombie et armés jusqu'au dent. Tom Wellington prend le temps d'expliquer comment ses personnages en sont arrivés là mais cache bien évidemment des détails et n'explique pas comment l'humanité a atteint ce point de non retour. Au delà de la survie, l'auteur instaure un personnage qui chamboule le roman qui rend d'autant plus les zombies crédibles et corsent la mission de Delkab.
Au niveau de l'écriture, moi qui suis familière des fictions et de leur mode de construction, j'ai clairement ressenti cette façon particulière d'écrire dans le roman. En effet, chaque chapitre contient un événement qui se finit souvent en cliff-hanger – ou suspense en bon vieux français – un procédé qui permet de garder ses lecteurs sur la toile pour les forcer à être au rendez-vous lorsque le chapitre suivant sortira. C'est absolument pas gênant puisque cela est bien travaillé et malgré le nombre important de chapitres, le scénario ne s'égare pas ou les personnages ne se contredisent pas. Un style d'écriture proche du roman feuilleton mais efficace.
Dekalb n'est pas le personnage le plus intéressant mais évolue bien au fur et à mesure du livre. Plongé dans cet enfer sur Terre, ses belles idées et son incapacité à tuer ce qui lui semble vivant malgré qu'il sache que ce ne l'est pas. Il apparait de manière très contrasté par opposition à Ayaan et les autres somaliennes qui, elles, n'ont pas la nostalgie d'un pays perdu, d'une civilisation et d'une culture disparues que ne connaitront jamais leurs enfants. Dekalb est un personnage avec une psychologie qui évolue bien car il dépasse ce stade et va même au delà de sa mission par conscience et humanité.
Le personnage le plus intéressant est Gary car il représente le monstre suprême et à la fois l'humanité dans sa plus basse peur, celle de mourir. Rationne et logique, il tente d'être juste - ou de se paraître juste et humain - alors qu'il n'est qu'un froid calculateur. Impossible d'en dire plus sur le personnage sans dévoiler la clé du roman.
En somme, c'est une bonne découverte du genre, pas de prise de tête, avec des moments gores mais sans plus et un scénario plus travaillé que je ne m'y attendais. Une agréable surprise qui fait passer le temps.

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